eric vanelle
Le théâtre public revendique sa fonction émancipatrice et défend bec et ongles le fameux « service public de la culture » dont il serait le dépositaire. Il laisse pourtant
totalement de côté une part de la population française qui a la particularité remarquable d’avoir sa propre culture et sa propre langue reconnue par la loi1 au même titre que le
français. Une part de la population pour qui le français parlé ne sera jamais une langue compréhensible. Comment un « service public » peut-il ainsi abandonner une partie de la population ? Comment est-il possible que l’on ne puisse qu’exceptionnellement voir de comédien·ne sourd·e sur la plupart des scènes publiques ? De quel droit les conservatoires publics n’accueillent-ils jamais de jeunes sourd·e·s ?