pierre estève
Pris, comme leurs contemporains, dans les soubresauts des crises systémiques que traversent nos sociétés, les artistes ne peuvent plus faire l'économie d'une remise en
question de leur mission ni des réalités sociales et économiques définissant leur statut, sous peine de disparition à brève échéance. À l'heure de l'Internet, de la dématérialisation, de la mondialisation, des technologies disruptives et de la singularité annoncée sur fond d'ultra-libéralisme, émerge la figure de l'« artiste-entrepreneur ». Hier un oxymore. Aujourd'hui presque un pléonasme.