patrice meyer-bisch
L’évaluation de libertés, à fortiori culturelles, implique le respect de ces mêmes libertés tout au long du processus d’évaluation, de l’amont à l’aval. Évaluer un droit de l’homme, c’est mettre en oeuvre l’un de ces droits au centre névralgique de toute culture démocratique : le
droit de chacun de participer à une information nécessaire la plus ajustée possible. Prendre en compte un droit de l’homme ne se réduit pas au recueil et à l’analyse de données, c’est pointer dans les pratiques l’exercice d’un ensemble de droits, libertés et responsabilités. Dit autrement, c’est considérer chaque personne comme auteure de son droit et comme ressource, et pas seulement comme bénéficiaire d’une politique et de ses dispositifs. Ceci vaut pour la prise en compte de n’importe quel droit de l’homme, grammaire éthique exigeante et concrète de toute politique visant l’idéal démocratique.