Les arts participatifs, une expérience citoyenne et esthétique

Si le phénomène des arts participatifs n’est pas nouveau, son déploiement dans de multiples formes de création, accéléré par les effets de la culture numérique, témoigne de l’époque actuelle et mérite d’être observé et interrogé. Dans cette relation aux arts, les habitants occupent des rôles variés : spectateur engagé, sujet de l’œuvre, témoin, praticien amateur, contributeur, acteur et même co-auteur. Ainsi la palette des manières de susciter ou de faire vivre une expérience de l’art ne cesse de s’élargir et concerne toutes les disciplines : théâtre, danse, arts visuels, arts de la rue, opéra, arts numériques, cinéma…

Comment expliquer que les artistes cherchent à impliquer aujourd’hui davantage qu’hier les publics et plus encore les habitants dans le processus artistique ? De quoi cette recherche est-elle révélatrice, tant du point de vue des dynamiques de création que des évolutions sociétales ? Qu’est-ce qui se fabrique à travers cette interaction ? En quoi ces pratiques génèrent-elles une autre manière de voir et de se voir ?…

Le théâtre à domicile mené par le Théâtre de la Poudrerie (Sevran) est une des multiples manières d’associer les arts avec le principe de participation, une idée qui n’a cessé de faire son chemin dans la période contemporaine.

Le Théâtre de la Poudrerie s’est associé avec l’OPC pour proposer, le 13 octobre 2018, une journée de réflexion, de rencontres et de débats, ouverte à tous publics, croisant les points de vue d’artistes de différentes disciplines, d’analystes, de décideurs publics et d’habitants, notamment dans le cadre de deux tables rondes : « Un autre dialogue entre artiste et habitant, une autre manière de créer du public », « Une nouvelle esthétique, celle de la participation ? »