Crise écologique, défis démocratiques et sociaux, transformation digitale : ces bouleversements impactent les métiers de la culture et invitent à faire un pas de côté pour repenser en profondeur la fabrique des politiques culturelles territoriales.
De quelles manières se traduisent ces transitions dans les intercommunalités et les territoires ruraux et comment définir, à leur échelle, une action publique soutenable ? Comment l’action publique culturelle territoriale peut-elle contribuer à agir sur nos représentations et imaginaires pour évoluer vers d’autres modes de fonctionnement et de coopération ?
L’idée de passer d’une approche sectorisée de l’offre culturelle vers une logique plus transversale et territorialisée fait son chemin. Avec en ligne de mire, la perspective d’aborder par l’action culturelle les problématiques de société et leur répercussion sur les territoires (mobilité des personnes, conflits autour du partage de l’eau, dévitalisation de certains espaces…). Cette démarche invite à la construction de nouveaux modes de coopération culturelle territoriale engageant un vaste ensemble de parties prenantes.
C’est pour accompagner ce mouvement que l’OPC a été mobilisé par la DRAC AURA pour animer un cycle « Vers des projets culturels de territoire » (VPCT). Celle-ci souhaite soutenir l’écriture de nouveaux conventionnements entre les intercommunalités et les collectivités partenaires autour de « projets culturels de territoire ».
L’OPC a conçu le « cycle VPCT » comme un dispositif d’accompagnement en trois ans (de 2023 à 2026). Tous les six mois, un nouveau groupe d’EPCI volontaires rejoint le cycle. Son originalité repose sur l’articulation entre des temps de formation collectif (séminaires regroupant EPCI, Départements, DRAC, Région…) et un programme de mentorat sur mesure pour chaque intercommunalité, favorisant la traduction et « le bon atterrissage » sur le terrain des approches mises au travail en grand groupe. Il s’agit bien de « faire avec » plutôt que de « faire pour » : échanges entre pairs, animation d’ateliers en intelligence collective et facilitation des dynamiques de coopération sont au cœur du dispositif.
Les séminaires brassent une cinquantaine d’élus et techniciens responsable des questions culturelles dans leur service, mais aussi des personnes issues des secteurs social (service solidarité, CAF…) et de l’éducation.
