La pratique des sports de combat s’inscrit dans l’univers culturel des jeunes de quartiers populaires. Les jeunes hommes qui fréquentent ces lieux, se reconnaissent dans le défi physique et les valeurs de virilité de ces activités. Akim Oualhaci s’est intéressé à ces pratiques et à la manière dont la fréquentation de salles de sport de combat transforme l’univers culturel de la jeunesse des quartiers populaires. En étudiant des clubs de boxe thaïlandaise en banlieue, il démontre, qu’à certaines conditions, ces pratiques participent à une forme de transformation de la trajectoire de ces jeunes. Ces derniers acquièrent, en effet, un capital culturel dans la salle de boxe. Les entraîneurs les incitent à obtenir de bons résultats scolaires, trouver un emploi, manger sainement… Une transmission de règles et de normes qui concourent à un processus de transformation de soi. Ils accumulent ainsi des compétences, des connaissances. Pour autant, ces savoirs permettent-ils d’atteindre une forme d’ascension sociale ?