Transition écologique de la culture

L’impact environnemental du secteur culturel est longtemps passé inaperçu, au regard d’autres domaines plus directement incriminés tels que l’agriculture, l’industrie, le bâtiment… Pourtant, force est de constater que la culture dépend elle aussi très fortement des énergies fossiles, notamment avec la mobilité des artistes et des publics, l’alimentation, l’usage des bâtiments et du numérique, ou les besoins en énergie. Une dépendance dont le monde culturel a pris plus largement conscience récemment.

Pour autant, les projets culturels ne peuvent être assimilés à des produits de grande consommation et le secteur doit trouver sa propre voie quant à la réponse à apporter à la transition écologique. Comment repenser la mobilité des publics et des artistes, sans porter davantage atteinte à la fréquentation des lieux culturels ? Quelle place accorder au numérique, alors que son impact carbone ne cesse d’augmenter avec l’accroissement de la diffusion en ligne ? Comment sortir de la logique de rayonnement territorial qui semble difficilement compatible avec la notion de sobriété ?

Des initiatives culturelles voient le jour pour tenter de relever le défi. Des artistes s’impliquent et jouent un rôle moteur pour rendre sensible l’urgence écologique, transformer les imaginaires et frapper les esprits. Mais le temps presse. Le réchauffement fragilise le secteur culturel et l’expose à un certain nombre de risques dont il est urgent qu’il se saisisse. Comment la culture peut-elle évoluer vers un autre modèle de fonctionnement, et pourquoi pas donner l’exemple ? Ce dossier regroupe un ensemble de médias consacrés à cette mise en transition nécessaire des politiques culturelles.